Un modèle d’excellence scientifique et d’innovation au service de la vision

A lors que l’Institut poursuit sa projection vers l’avenir, je salue la mémoire de Thierry Léveilard, une figure emblématique de l’Institut. Sa disparition est une immense perte pour la communauté scientifique et pour tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Thierry était un scientifique d’exception, un travailleur acharné, aux analyses profondes, et un homme d’une grande intégrité. Son engagement sans faille pour la recherche et son dévouement aux patients ont contribué, avec ceux de plusieurs figures majeures de l’Institut, à en faire un centre de référence mondial dans la lutte contre les maladies de la vision. Nous avons découvert ensemble le facteur de survie des cônes RdCVF, qui fait actuellement l’objet d’un essai clinique, piloté par Isabelle Audo et la société Sparing Vision, créée avec Thierry, pour tenter de préserver la vision des patients atteints de rétinopathie pigmentaire.

À la présidence de la Fondation, je m’engage avec détermination pour poursuivre notre combat contre la cécité et la malvoyance. Dans cet objectif, nous  devons continuer à attirer et soutenir les meilleurs chercheurs du monde, en leur offrant à Paris un environnement de travail propice à la découverte et à l’innovation ; nous mettrons tout en œuvre pour traduire les découvertes scientifiques en applications concrètes pour les patients ; nous favoriserons les partenariats avec l’industrie pharmaceutique pour accélérer la conversion de la recherche en essais cliniques ; nous partagerons nos avancées scientifiques avec la communauté scientifique et le plus grand nombre pour devenir un vecteur de transformation et conserver notre place de leader au niveau mondial.

Au service de cette stratégie ambitieuse, nous nous apprêtons à lancer notre première Campagne Grands Donateurs. Cette campagne d’envergure, inédite, a pour objectif de lever en 5 ans, des fonds qui nous permettront de financer des projets de recherche innovants et de faire progresser significativement la lutte contre les pathologies de la vision.

La recherche en ophtalmologie est un défi collectif qui nécessite la mobilisation de tous. Avec le soutien de nos donateurs, de nos partenaires et de l’ensemble de la communauté scientifique, nous sommes convaincus que nous pourrons développer de nouvelles thérapies et offrir de nouveaux espoirs aux millions de patients qui souffrent de maladies de la vision.

2023 a été une année remarquable pour nos scientifiques 

Avant de faire une rétrospective de l’année 2023, je tiens à évoquer la disparition tragique du Professeur Ramin Tadayoni. Éminent Professeur d’ophtalmologie à la Fondation Rothschild et à Lariboisière, il avait récemment inauguré l’Institut de la Myopie à Paris et était impliqué dans de nombreux projets transversaux avec l’Institut de la Vision. En perdant le Professeur Tadayoni, nous avons perdu un ami, et l’ophtalmologie a perdu un leader et un clinicien de grande valeur.

Les équipes de recherche de l’Institut de la Vision ont réussi brillamment l’évaluation HCÉRES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). L’Institut est à nouveau reconnu comme l’un des meilleurs centres de recherche au monde sur l’ophtalmologie et la lutte contre la cécité. La plupart de nos équipes ont été labellisées comme ayant un niveau de recherche exceptionnel.

2023 a été une année remarquable pour nos scientifiques, notamment grâce à l’obtention de subventions européennes et internationales majeures. Le lancement de la société Tenpoint Therapeutics et le projet GEAR en thérapie génique avec Whitelabs montrent la force de notre stratégie de valorisation. Nous étudions également la création de quatre nouvelles entreprises : deux dans le secteur pharmaceutique, une dans l’imagerie, et une autre dans les medtechs.

Pour accompagner cette croissance, nous avons renforcé nos équipes support, notamment en gestion des partenariats, communication et achats.

Cependant, le financement des loyers et la prise en charge des salaires non scientifiques restent des préoccupations pour la fondation. Grâce au soutien de la direction de l’Hôpital national des 15‑20, nous avons pu offrir de nouveaux espaces à nos chercheurs. À cet égard, l’hôpital cherche des solutions de financement pérennes pour garantir notre développement futur. Nous remercions vivement les équipes de Nicolas Péju pour leur soutien constant.

Enfin, 2023 se termine sur une note financière positive puisque nous avons clôturé cette année à l’équilibre grâce à une augmentation des legs et des partenariats industriels. C’est ce qui, en parallèle de la qualité de notre science et du professionnalisme de nos équipes, nous permet d’envisager une très bonne année 2024.