L’approche translationnelle pour franchir le pont entre les découvertes scientifiques et les applications cliniques
L’Institut de la Vision réunit près de 300 chercheurs, ingénieurs, techniciens et médecins-cliniciens. Ensemble, ils travaillent à développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour contrer les maladies rares de la vision. Leurs innovations contribuent également à faire avancer les traitements des pathologies courantes plus rapidement.
3 questions à…
— Qu’est-ce que permet l’approche translationnelle, que n’offrent pas d’autres écosystèmes de recherche plus conventionnels ?
Isabelle Audo : Elle permet de mettre le patient au cœur du réacteur ! En rapprochant recherche fondamentale, clinique et industrielle, l’Institut de la Vision agit comme un tremplin pour accélérer le transfert de la recherche au bénéfice des patients. C’est la force de notre écosystème si riche qui favorise l’éclosion des stratégies innovantes pour améliorer leur qualité de vie. Sans cette synergie d’expertises et de moyens, nous mettrions davantage de temps pour aboutir à des solutions.
— Pouvez-vous nous présenter un projet marquant qui symbolise cette recherche ?
I.A. : L’étude PRODYGY illustre parfaitement le principe de la recherche translationnelle à l’Institut de la Vision. C’est un peu son emblème. Les connaissances acquises grâce à des recherches fondamentales menées depuis des années par José-Alain Sahel, avec notre regretté ami Thierry Léveillard, ont conduit à une avancée majeure dans le traitement de la rétinopathie pigmentaire, une maladie génétique rare qui entraîne la perte progressive de la vision. Le dépôt de brevets issus de ces découvertes aura permis l’accélération et l’éclosion d’une start-up. Cette dernière a par la suite développé une solution thérapeutique qui se trouve aujourd’hui en étude clinique de phase I/II pour évaluer l’efficacité et la sécurité du traitement.
— Quel est l’apport de l’IHU FOReSIGHT pour la vision ?
I.A. : Grâce à l’IHU FOReSIGHT, l’Institut de la Vision se distingue comme un chef de file européen dans la recherche en ophtalmologie. Il dispose de ressources et d’infrastructures de pointe pour mener à bien ses recherches. Le programme favorise bien sûr la collaboration interdisciplinaire, ce qui offre une communication fluide et un partage d’expertise précieux entre chercheurs fondamentaux, cliniciens et industriels. Cette synergie se traduit par un flux accéléré de découvertes et d’innovations. De nouvelles thérapies prometteuses sont en cours de développement pour des maladies graves de la vision, telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et des maladies rares.
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« Cette synergie se traduit par un flux accéléré de découvertes et d’innovations. »