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La recherche fondamentale engagée au service de l'excellence

Fort d’un engagement indéfectible envers l’excellence scientifique et nourri par une culture collaborative féconde, l’Institut de la Vision a traversé une année  2023 exceptionnelle, jalonnée de réalisations remarquables. De la compréhension approfondie des mécanismes pathologiques, jusqu’au développement de thérapies innovantes et de technologies de pointe, ce chapitre met en lumière les contributions majeures de nos équipes dans un large spectre de domaines de recherche.

3 questions à…

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Serge Picaud
Directeur de l’Institut de la Vision

— Pouvez-vous nous donner un aperçu des recherches menées à l’Institut de la Vision ?

Serge Picaud : L’Institut de la Vision développe des recherches très fondamentales pour comprendre comment nous percevons le monde, mais aussi des recherches dites « appliquées ». Qu’il s’agisse de pathologies telles que la rétinopathie pigmentaire, la dégénérescence maculaire liée à l’âge ou d’autres dystrophies rétiniennes, nous voulons produire des thérapies innovantes pour restaurer la vue de patients aveugles et améliorer le diagnostic des maladies.

— Quelles sont les avancées marquantes réalisées par l’Institut de la Vision cette année ?

S.P. : Le présent document retrace quelques-unes de ces avancées. Grâce à l’utilisation des cellules souches pluripotentes induites, nous avons pu reconstruire en culture la rétine d’un patient et ainsi modéliser précisément sa pathologie. Ces recherches ouvrent la voie à une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents pour le développement d’approches thérapeutiques ciblées. Par ailleurs, nous montrons comment la position des objets dans le champ visuel influence la mémoire spatiale des personnes âgées. Les recommandations issues de ces travaux pourraient conduire à repenser la signalétique des espaces publiques, ce qui permettrait d’améliorer l’autonomie de nos aînés. Enfin dans la partie « clinique » de notre rapport, nous mettons en lumière des projets en collaboration avec l’Hôpital national des 15-20. C’est la force de notre écosystème si riche qui favorise l’éclosion de stratégies innovantes pour améliorer la qualité de vie des patients.

— Quelles sont les perspectives futures pour  la recherche à l’Institut de la Vision ?

S.P. : Pour commencer, deux projets ambitieux ont obtenu les financements prestigieux du Conseil Européen de la Recherche. Si le premier est plus axé sur la modélisation mathématique du fonctionnement de la rétine, le second se concentre davantage sur la biologie en portant sur les mécanismes moléculaires.
Les nouvelles technologies en biologie, en génétique, dans les neurosciences et en ingénierie offrent des perspectives enthousiasmantes pour le développement de stratégies novatrices afin de prévenir, traiter et potentiellement guérir les maladies de la vision. En ce sens, nous venons de démontrer que la « thérapie sonogénétique », en combinant thérapie génique et ultrasons, offre un potentiel extraordinaire pour restaurer la vision des personnes aveugles.
Enfin, l’obtention de financements sur des projets majeurs de traitements de la DMLA, de la myopie ou de maladies rares comme le syndrome d’Usher, laisse présager l’annonce de prochains très beaux résultats.

« C’est la force de notre écosystème si riche qui favorise l’éclosion de stratégies innovantes pour améliorer la qualité de vie des patients. »